Les changements climatiques

Quels sont les impacts possibles des changements climatiques pour le Port de Vancouver?

Les changements climatiques sont un enjeu critique pour le Port de Vancouver, l’industrie du transport et le Canada dans son ensemble. L’Administration portuaire Vancouver-Fraser prend des mesures proactives pour réduire sa contribution aux changements climatiques, et surveille de près l’impact environnemental de toutes les entités sous la juridiction du port.

Nos efforts de lutte contre les changements climatiques sont enracinés dans le mandat de toutes les administrations portuaires nationales, qui vise à faciliter les objectifs commerciaux du Canada tout en protégeant l’environnement et en prenant en considération les communautés locales. En vertu de notre mandat, nous abordons les changements climatiques à travers le prisme de l’utilisation à long terme des infrastructures commerciales du Canada et de la qualité de vie de nos communautés.

Cette approche reflète également notre vision de devenir le port le plus durable au monde. Pour nous, un port durable favorise la prospérité économique par le commerce, respecte l’environnement et contribue à bâtir des collectivités florissantes.

Conformément à notre mandat et à notre vision, nous devons prendre des décisions d’affaires qui contribuent à la réduction des émissions atmosphériques, limitent l’impact des activités portuaires sur l’environnement et la santé humaine, et préviennent ou freinent la hausse du niveau de la mer.

Émissions atmosphériques

Nous travaillons à protéger la qualité de l’air et à réduire les émissions de gaz à effet de serre de plusieurs façons, notamment à l’aide des initiatives suivantes :

  • Le Northwest Seaport Alliance, une collaboration avec les ports de Seattle et de Tacoma, Environnement Canada, Metro Vancouver et d’autres intervenants du gouvernement visant le développement et la mise en œuvre d’une stratégie appelée Northwest Ports Clean Air Strategy. Cette stratégie a pour objectif la réduction des émissions atmosphériques associées aux activités portuaires dans le bassin atmosphérique de Puget Sound et le bassin de Géorgie.
  • Le Programme d’alimentation à quai des navires, qui a à ce jour évité le rejet d’émissions équivalentes à celles d’environ 3 900 voitures qui circuleraient sur les routes pendant un an.
  • Le programme ÉcoAction, qui offre une réduction des droits portuaires aux navires qui réduisent volontairement leurs émissions, utilisent des carburants plus propres ou atténuent leur contribution au bruit sous-marin.
  • L’initiative Energy Action, qui fait profiter les locataires du port des ressources et de l’expertise technique de l’administration portuaire, ainsi que du soutien financier de BC Hydro pour mettre en œuvre des stratégies de mesure, de gestion et de réduction de la consommation d’énergie.
  • Le système de délivrance de permis aux camions, qui énonce les exigences environnementales concernant l’âge des moteurs et les limites d’émissions pour les camions porte-conteneurs qui desservent le port.
  • Le programme de réduction des émissions de diesel autres que celles liées au transport routier, qui propose des frais et des remises pour encourager le remplacement de l’équipement au diesel plus ancien et plus polluant.
  • Le programme Climate Smart, qui offre aux locataires du port des formations pour mesurer et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Notre plus récent rapport d’inventaire des émissions du Port (en anglais) révèle que la communauté du Port de Vancouver a accompli d’importants progrès en vue de la réduction des émissions de polluants atmosphériques et de l’amélioration de la qualité de l’air. Ces données positives prouvent que la réglementation parvient à réduire de façon tangible les émissions dans le Port de Vancouver.

Cependant, cet inventaire révèle également que bien que les émissions de gaz à effet de serre par tonne de marchandises transportées sont en baisse, on entrevoit une hausse continue des émissions totales résultant de l’accroissement constant des échanges commerciaux. Cette situation réitère que des efforts significatifs et continus sont impératifs à l’avenir. À titre d’intendants du plus grand port du Canada, nous reconnaissons notre responsabilité dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et continuerons de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement, les représentants de l’industrie et les utilisateurs du port à cette fin.

L’administration portuaire Vancouver-Fraser surveille également rigoureusement les impacts actuels des changements climatiques sur le Port. Pour y parvenir, nous évaluons les risques, tels que l’élévation du niveau de la mer, et développons des plans de résilience pour protéger les terrains du port et les infrastructures commerciales.

Risque d’inondation

Nous avons ciblé plusieurs types de risques d’inondation qui pourraient toucher le port : les marées extrêmes ou les ondes de tempête; l’écoulement excessif des eaux d’orage ou l’insuffisance du drainage; le débordement des cours d’eau locaux, exacerbé par des précipitations extrêmes; et la crue du fleuve Fraser.

Depuis 2012, deux épisodes d’inondation du port en raison de marées extrêmes ont été source de préoccupations pour l’administration portuaire. Dans les deux cas, les inondations ont été observées en bordure de Burrard Inlet et dans des terrains de stationnement. Heureusement, elles ont uniquement causé des inconvénients mineurs, principalement pour le trafic local et le stationnement. Aucun dommage n’a été causé aux structures ou aux marchandises et, à ce jour, les risques pour les travailleurs demeurent minimes.

Toutefois, les inondations mineures ou de relativement courte durée représentent une préoccupation pour l’administration portuaire, et une hausse de la fréquence et de la gravité de ce type d’événement est à prévoir en raison des changements climatiques. La possibilité d’un débordement extrême du fleuve Fraser est également surveillée de près par notre service des opérations, qui est en contact régulier avec le service de gestion des urgences de Colombie-Britannique et divers services de prévisions des conditions météorologiques et des précipitations de pluie et de neige.

Puisqu’ils ont le potentiel d’affecter tous les résidents de la région, l’élévation du niveau de la mer et les risques d’inondation qui en découlent nécessitent une approche collaborative. Depuis plusieurs années déjà, l’Administration portuaire Vancouver-Fraser est un partenaire financier actif de la Fraser Basin Council’s Lower Mainland Flood Management Strategy (stratégie de gestion des inondations dans la vallée du bas Fraser du Conseil du bassin du Fraser). Cette organisation sans but lucratif, dont la priorité est la promotion de la durabilité dans le bassin du Fraser et l’ensemble de la Colombie-Britannique, regroupe les gouvernements fédéral, provincial et municipaux, de même que divers acteurs de l’industrie, prestataires de services publics, services de transport, membres des Premières Nations et agences, notamment les autorités portuaires et aéroportuaires. Le Conseil du bassin du Fraser a joué un rôle clé en commandant des rapports qui nous aident à comprendre l’ampleur des risques d’inondation, les différents scénarios futurs et les lacunes actuelles observées dans la région.

En plus de notre participation à la stratégie de gestion des inondations dans la vallée du bas Fraser du Conseil du bassin du Fraser, nous avons mis en place plusieurs initiatives, notamment l’acquisition de données de détection et localisation par la lumière (LiDAR) afin de mieux comprendre la nature des terres basses ou sujettes à un mauvais drainage appartenant au Port; inspecter, cartographier et modéliser l’enrochement pour mieux entretenir les berges, et prévenir l’érosion et la perte de terres; procéder à un examen plus rigoureux des demandes de développement des infrastructures en vue de limiter les risques aux infrastructures; et définir les changements climatiques comme risque potentiel pour le Port.

L’Administration portuaire Vancouver-Fraser continue de surveiller tous les effets possibles des changements climatiques et d’agir lorsque nécessaire. Nous prenons également des mesures proactives de réduction des émissions atmosphériques afin de répondre aux défis mondiaux posés par les changements climatiques.