Comment l’Administration portuaire envisage-t-elle la croissance du Port de Vancouver?

On entend souvent que « Le Canada est une nation commerçante », mais qu’est-ce que cette phrase signifie vraiment, et quelle incidence cette notion a-t-elle sur le Port de Vancouver?

Le Canada possède une abondance de ressources naturelles et de produits agricoles dont les autres pays ont besoin et qu’ils souhaitent nous acheter. Ces exportations créent des emplois dans les secteurs de l’agriculture, et de l’exploitation forestière et minière, et du commerce pour des centaines de milliers de Canadiens. De même, les Canadiens souhaitent acheter une large variété de marchandises fabriquées à l’étranger : vêtements, produits électroniques, aliments de spécialité, pièces de moteur, etc. À ces fins, notre gouvernement cherche à conclure des accords commerciaux dans le monde entier, en particulier en Asie.

Les échanges commerciaux ne semblent pas prêts de ralentir, selon les rapports indépendants publiés à ce sujet.

En tant qu’administration portuaire canadienne, l’Administration portuaire Vancouver-Fraser a pour obligation légale en vertu de la Loi maritime du Canada de faciliter l’atteinte des objectifs commerciaux du Canada. Nous devons non seulement nous assurer que les marchandises sont transportées de manière sûre et sécuritaire, mais nous devons également planifier l’avenir et nous assurer d’y être adéquatement préparés. De plus, nous devons mener nos activités de manière durable, en prenant en compte les communautés locales. Chaque jour, nous veillons à maintenir l’équilibre délicat entre toutes ces responsabilités.

Puisqu’il existe dans la vallée du Bas-Fraser très peu de terres à usage industriel pouvant être développées pour le transport des marchandises, notre approche à la croissance s’appuie sur deux piliers : utiliser les terres que nous possédons déjà de la manière la plus efficiente possible, et développer de nouveaux terrains de manière responsable.

En ce qui concerne les terres déjà en notre possession, nous collaborons avec les exploitants de terminaux – nos locataires – pour les aider à tirer le meilleur parti de chaque mètre carré qu’ils utilisent, notamment par le recours aux nouvelles technologies, la reconfiguration de l’espace ou la construction de nouvelles structures.

Nous collaborons également avec l’ensemble des paliers de gouvernement et l’industrie afin de construire une nouvelle infrastructure qui améliorera l’utilisation des terres existantes. À ce chapitre, on peut notamment citer la route périphérique South Fraser à Surrey et à Delta, la route Low Level à North Vancouver, ainsi que l’ensemble des passages supérieurs qui remplacent les passages à niveau à Delta et à Langley.

La majeure partie de la croissance des activités portuaires est due au transport de marchandises par conteneur. Les ressources naturelles, comme les produits forestiers et les grains de spécialité, sont expédiées en Asie dans des conteneurs, et les biens de consommation et les marchandises fabriquées suivent le chemin inverse. Les prévisions indépendantes indiquent que la croissance de ces échanges commerciaux se chiffre à environ 4,5 pour cent par an.

Pour répondre aux besoins engendrés par cette croissance, des changements sont actuellement apportés aux terminaux existants, tels que le projet d’Expansion Centerm, qui vise à accroître la capacité d’accueil du terminal Centerm d’environ deux tiers par une augmentation de la superficie d’environ 15 pour cent.

Cependant, ces changements aux terminaux existants, y compris l’expansion prévue du terminal Prince Rupert, ne sont pas suffisants pour gérer la croissance attendue.

Une fois toutes les options prises en compte, notre analyse a indiqué qu’un nouveau terminal en eau profonde situé à côté du terminal existant à Roberts Bank constituait la meilleure solution. Au terme de quatre années de recherches scientifiques (qui ont donné lieu à un énoncé d’incidence environnementale de 7000 pages), nous sommes arrivés à la conclusion que les répercussions du projet, une fois les mesures d’atténuation mises en œuvre, n’auront pas d’incidence importante sur l’environnement. Il relève désormais de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, par l’intermédiaire d’un comité d’examen indépendant, d’évaluer nos études et de formuler une recommandation au ministre fédéral de l’Environnement.

Le public aura la possibilité de s’exprimer à ce sujet à mesure que l’examen progresse au cours des deux à trois prochaines années. Nous vous encourageons également à communiquer avec nous à l’aide de PortTalk, notre outil de mobilisation en ligne.

Cliff Stewart
Vice-président des infrastructures
Administration portuaire Vancouver-Fraser