La durabilité

Comment l’Administration portuaire définit-elle la durabilité?

En tant qu’administration portuaire canadienne, nous avons pour mandat de faciliter l’atteinte des objectifs commerciaux du Canada d’une manière durable et en tenant compte des communautés locales. Mais plus précisément, qu’est-ce qui rend un port durable?

La durabilité est un terme à la mode, fréquemment utilisé dans les slogans publicitaires et les énoncés de vision des entreprises. Cependant, ce terme est souvent mal compris, particulièrement en ce qui a trait au développement social. Le Sommet mondial pour le développement durable définit le développement économique, le développement social et la protection de l’environnement comme les trois piliers de la durabilité. Ces trois aspects ne sont pas mutuellement exclusifs et peuvent prendre plus d’importance lorsqu’ils sont combinés.

En 2014, avec l’appui de nombreux intervenants, nous avons dirigé le développement d’une définition de la durabilité en ce qui a trait à la Porte de Vancouver. Nous sommes arrivés à la conclusion que la durabilité n’est pas simplement une question d’environnement : elle consiste également à veiller à ce que le port soit disponible pour les générations à venir et à préserver la prospérité du pays à long terme.

Notre définition d’un port durable comporte trois aspects : prospérité économique grâce aux échanges commerciaux, environnement sain et communautés florissantes. Ainsi, nous devons trouver un juste équilibre entre les intérêts commerciaux, environnementaux et ceux du public.

Comme vous pouvez l’imaginer, cet équilibre n’est jamais facile à atteindre. À titre de plus grand port du Canada, notre juridiction borde 16 municipalités et se trouve à l’intersection des territoires traditionnels invoqués et établis et des terres cédées en vertu d’un traité de plusieurs Premières Nations des Salish du littoral. Notre mandat, qui vise à appuyer les intérêts commerciaux du Canada, ne correspond pas toujours à la manière dont les communautés souhaitent évoluer, et il arrive que nos priorités divergent. Néanmoins, notre travail consiste à gérer ces relations et à permettre la croissance durable du port.

Le Canada est en voie de négocier de nouveaux accords commerciaux, en particulier avec l’Asie. Les économies asiatiques sont en pleine croissance et cherchent à acheter nos ressources naturelles et nos produits agricoles, tout en produisant des marchandises pour lesquelles la demande des consommateurs canadiens est en hausse. Notre travail, en tant qu’administration portuaire, consiste à répondre à cette demande croissante en investissant dans l’infrastructure du port, de manière à s’assurer que ce dernier est prêt à appuyer un trafic et des échanges commerciaux plus élevés. Mais comment trouver un juste équilibre entre la croissance des échanges commerciaux, la protection de l’environnement et le respect de la qualité de vie de nos voisins?

Les administrations portuaires canadiennes sont des entités fédérales qui possèdent des responsabilités en matière de prise de décisions en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale de 2012. Avant de pouvoir autoriser la réalisation de tout projet sur les terrains du port, nous devons nous assurer que ce projet n’aura pas de répercussions néfastes importantes sur l’environnement. En 2015, notre équipe environnementale, composée de 15 experts de secteurs variés – biologie, poissons et faune sauvage, qualité de l’air, science atmosphérique, chimie, science du sol, géologie, durabilité, gestion énergétique et systèmes de gestion environnementale – a réalisé 212 examens environnementaux. Nous disposons également de plusieurs programmes environnementaux qui, tous ensemble, contribuent à réduire les émissions atmosphériques, à bâtir des habitats pour les poissons, à assurer la qualité de l’eau et plus encore.

En ce qui concerne les initiatives communautaires, nous avons participé à plusieurs centaines d’événements communautaires en 2015, en comptant le travail effectué par nos trois comités de liaison communautaire. Par ailleurs, notre équipe chargée des relations avec les Autochtones a mené des consultations auprès de Premières Nations, et nous avons soutenu plusieurs initiatives par l’intermédiaire de notre solide programme d’investissement communautaire.

En nous appuyant sur les trois piliers de la durabilité, nous élaborons des plans, formulons des prévisions et réalisons des évaluations afin d’assurer un avenir sécuritaire pour le port et la Porte.

Duncan Wilson
Vice-président de la responsabilité sociale d’entreprise
Administration portuaire Vancouver-Fraser