Il y a dix ans - en novembre 2014 - l'administration portuaire a lancé le programme Enhancing Cetacean Habitat and Observation (ECHO) - un effort de collaboration visant à mieux comprendre et à réduire les impacts de la navigation commerciale sur les baleines à risque au large de la côte sud de la Colombie-Britannique.
Pour éclairer ce nouvel effort, l'administration portuaire a invité des personnes issues de l'industrie du transport maritime, des agences gouvernementales, des communautés indigènes et des groupes environnementaux à se joindre au groupe de travail consultatif du programme. Ensemble, ce groupe a exploré des approches pour mieux comprendre et traiter les impacts de la navigation commerciale afin de soutenir le rétablissement des orques résidentes du sud - une population d'orques menacée d'extinction et d'une immense valeur spirituelle pour les Premières nations.
Faits marquants des dix premières années du programme ECHO
Novembre 2014 a marqué la première réunion du groupe de travail consultatif du programme ECHO, réunissant un groupe diversifié de conseillers pour réfléchir à des idées visant à réduire les impacts de la navigation commerciale sur les baleines en péril. Le groupe a commencé par poser les questions suivantes : quels sont les facteurs qui contribuent au bruit sous-marin et quelles mesures peuvent être prises pour les atténuer au profit des baleines en danger ?
Ces questions ont conduit le programme et ses partenaires à entreprendre une série de recherches. Ces études ont été facilitées par l'installation d'une station d'écoute sous-marine, sous des voies de navigation commerciale très fréquentées dans le détroit de Géorgie en 2015, avec le soutien de JASCO Applied Sciences, Ocean Network.
Les données de cette station d'écoute sous-marine ont montré que la navigation commerciale contribuait de manière significative au paysage sonore sous-marin. Elles ont également montré que, bien que plusieurs facteurs influent sur la quantité de bruit sous-marin émise par un navire - tels que sa taille et son tirant d'eau - l'un des moyens les plus efficaces de réduire le bruit sous-marin émis par les navires est de ralentir.
Sur la base de cette constatation, les conseillers du programme ECHO ont conçu une approche radicalement simple pour réduire les perturbations acoustiques subies par les baleines. En 2017, ils ont commencé à demander à des milliers de navires qui traversaient l'habitat essentiel des orques résidents du sud en se rendant au port de Vancouver de ralentir.
Au cours de cet essai de ralentissement des navires de deux mois dans le détroit de Haro, une majorité d'opérateurs de navires ont volontairement participé - malgré le fait que le ralentissement peut ajouter du temps supplémentaire aux voyages des navires. En conséquence, l'intensité du bruit sous-marin a été réduite de moitié dans des zones clés de l'habitat essentiel des orques.
À la suite de ce premier essai, le programme ECHO a lancé d'autres initiatives volontaires encourageant les opérateurs de navires à ralentir ou à s'éloigner des zones clés de l'habitat essentiel des orques résidentes du sud dans le détroit de Haro, le Boundary Pass, le Swiftsure Bank et le détroit de Juan de Fuca. Aujourd'hui, ces mesures couvrent près de 80 milles nautiques de l'habitat essentiel de l'orque résident au large de la côte sud de la Colombie-Britannique.
Grâce à des taux de participation volontaire constamment élevés de la part de l'industrie du transport maritime, ces initiatives ont constamment réduit l'intensité du bruit sous-marin jusqu'à 50 % et, récemment, une étude sur les cobénéfices a révélé que les ralentissements du programme peuvent également réduire le risque de collision avec les baleines jusqu'à un tiers.
En reconnaissance de l'efficacité de ces mesures volontaires, l'autorité portuaire et cinq partenaires de l'industrie du transport maritime ont signé en 2019 un accord de conservation des espèces en péril, le premier du genre, avec le gouvernement du Canada, et les parties se sont engagées à continuer de réduire les menaces qui pèsent sur les épaulards résidents du Sud sur une période de cinq ans.
Les groupes de l'industrie du transport maritime qui ont signé l'accord représentent collectivement la quasi-totalité du trafic maritime commercial à destination et en provenance du port de Vancouver, notamment : la Chamber of Shipping of British Columbia, le Council of Marine Carriers, la Cruise Lines International Association, l'International Ship-Owners Alliance of Canada et la Fédération maritime du Canada. Les gouvernements signataires de l'accord sont Pêches et Océans Canada, l'Administration de pilotage du Pacifique, Transports Canada et l'Administration portuaire Vancouver-Fraser.
Le programme ECHO continue de coordonner les initiatives de réduction des menaces pour les navires tout en menant d'importantes recherches sur le bruit sous-marin. Au cours des dernières années, ces recherches ont contribué à façonner la politique internationale de l'Organisation maritime internationale, où les membres de l'équipe du programme ECHO et le gouvernement du Canada ont aidé à réviser les lignes directrices de l'OMI sur le bruit sous-marin, qui fournissent les données scientifiques les plus récentes sur la façon dont le bruit sous-marin des navires peut être réduit efficacement dans le monde entier.
En 2024, l'administration portuaire et les partenaires de l'industrie maritime ont prolongé de cinq ans l'accord de conservation conclu avec le gouvernement du Canada, renouvelant ainsi leur engagement à réduire les menaces que la navigation commerciale fait peser sur les baleines en péril. Dans le cadre de cet accord, les parties se sont engagées à travailler ensemble pour réduire de manière quantifiable les menaces que les navires commerciaux font peser sur les orques résidents du sud, en continuant à participer au programme ECHO.
Au cours des cinq prochaines années, les membres du programme ECHO, issus du gouvernement, de l'industrie du transport maritime, des communautés autochtones et des groupes de défense de l'environnement, continueront à faire progresser les efforts visant à soutenir le rétablissement des orques résidentes du Sud. Il s'agira notamment de prendre des mesures pour que les opérateurs de navires commerciaux soient informés en temps réel de la présence de baleines, de soutenir la transition vers des navires plus silencieux et de réunir les collaborateurs afin de maintenir un niveau élevé de participation au programme de ralentissement volontaire des navires et de modification des itinéraires.
Rejoignez-nous pour célébrer et remercier nos partenaires industriels et gouvernementaux, ainsi que les nombreux conseillers qui ont joué un rôle déterminant dans la réalisation des dix premières années du programme ECHO. Remerciements particuliers à :