Depuis 2010, nous utilisons l’élaboration de scénarios comme outil stratégique pour tester notre réflexion et mettre au défi nos hypothèses sur l’avenir. Nous collaborons à cette fin avec les acteurs concernés par l’avenir de la Porte de Vancouver, notamment les exploitants de terminaux, les compagnies ferroviaires, les organisations de l’industrie, les communautés, les municipalités, les organismes gouvernementaux et les dirigeants des Premières Nations. Ensemble, nous avons imaginé à quoi notre porte d’accès pourrait ressembler dans les 20 à 40 prochaines années.
Scénarios plausibles
Nous avons élaboré quatre scénarios d’avenir plausibles. Ces récits visent à illustrer les différentes réalités que nous pourrions connaître à l’avenir.
Facteurs clés de changement
Les facteurs clés de changement constituent les fondations sur lesquelles reposent ces scénarios. Les participants ont indiqué que ces facteurs seraient les plus influents pour l’avenir :
- Capacité de croissance
- Réalité démographique et valeurs sociales changeantes
- Transition énergétique
- Compétitivité de la Porte
- Stabilité géopolitique
- Habitudes de production et de consommation
- Innovation technologique
Nous surveillons chaque année les facteurs clés de changement afin de mieux nous préparer aux différents scénarios et, en collaboration avec nos partenaires, nous traçons la voie vers une porte durable, florissante et prospère, peu importe les surprises que l’avenir nous réserve.
Axes des scénarios
Pour élaborer des scénarios distincts, mais plausibles, deux inconnues importantes et souvent probables sont sélectionnées :
- Axe de la capacité de la Porte : correspond aux questions de compétitivité, de disponibilité des infrastructures, d’utilisation des terres, de soutien public aux activités, de compétences de la main d’œuvre, de solidité de l’économie locale et de collaboration entre les intervenants du port.
- Axe du modèle de prospérité globale : décrit un passage vers une économie post-pétrolière qui met l’accent sur le rendement environnemental et social par l’intermédiaire d’une économie à triple résultat net.
Description des scénarios
Scénario | Description |
Forteresse locale | Dans ce scénario, la croissance de la Porte d’accès est limitée, car la vallée du Bas-Fraser se concentre sur l’économie régionale et la résilience locale. |
Occasion ratée | Dans ce scénario, la croissance du marché émergent est solide, mais la Porte rate des occasions clés et n’est pas à la hauteur des attentes en raison de problèmes concernant la chaîne d’approvisionnement, d’une coordination médiocre, d’un manque d’appui de la communauté et d’un soutien industriel décroissant. |
Montée en puissance | Dans ce scénario, la croissance est continue, mais progresse dans un contexte de volatilité accrue découlant de conflits liés aux ressources et aux changements climatiques. |
Grande tradition | Dans ce scénario, nous assistons à un changement de paradigme, soit une transition rapide vers un modèle post-industriel/post-pétrolier. |
Nos prévisions pour l’avenir
Nous croyons que la Grande Transition constitue un scénario probable qui mérite qu’on y aspire. Il dépeint la transition vers une économie très peu axée sur les combustibles fossiles, qui mise sur le commerce durable, et répond aux besoins commerciaux du Canada tout en respectant l’environnement et en favorisant la prospérité des communautés.
Plusieurs tendances influentes sont apparues depuis que nous avons commencé à formuler les scénarios de Port 2050 en 2010, notamment :
- la quasi-certitude de l’existence des changements climatiques et de leur lien à l’activité humaine;
- un paysage énergétique qui se transforme avec la fracturation hydraulique et une demande croissante pour les énergies autres que fossiles;
- l’intérêt croissant des communautés locales pour le développement de la Porte de Vancouver;
- l’intensification du débat public entourant les projets majeurs concernant les ressources;
- la décision de la Cour suprême du Canada sur les titres ancestraux des Autochtones;
- une croissance économique solide après l’effondrement des marchés en 2008 et 2009, malgré la persistance de l’incertitude; et
- un discours ambiant sur l’accroissement des écarts de richesse de plus en plus marqué.